Je parle à mon meilleur ami
amitié, conflits, émotions, pardon, sentiments, tolérance
Introduction
À cet âge, la vision du monde de l’enfant se transforme et s’élargit. Il apprend progressivement à se connaître et développe une plus grande complicité avec quelques-uns de ses camarades. C’est à ce moment qu’il découvre les racines et les exigences de l’amitié. L’acquisition de nouveaux mots de vocabulaire lui permet de nuancer sa pensée, de traduire plus adéquatement ses sentiments et, avec l’aide de l’adulte, de mieux comprendre et contrôler ses émotions et ses réactions. La langue s’avère alors un outil privilégié pour tenir des conversations au contenu affectif. Des recherches ont prouvé la très grande importance d’un bon climat de classe et des émotions positives dans l’apprentissage ; l’activité qui suit invite donc les enfants à mieux comprendre et gérer leurs émotions.
Démarche
En groupe-classe
Demandez aux élèves de parler de leur meilleur ami. Que peuvent-ils en dire? De quoi parlent-ils entre eux? Quels sont les goûts qu’ils ont en commun? Ont-ils déjà eu des différends? (À partir de leurs interventions, écrivez au tableau les raisons pour lesquelles on peut se disputer avec son meilleur ami.) Leur est-il déjà arrivé, pour une raison ou pour une autre, de dire ou de se faire dire : « Tu n’es plus mon ami »? Quelles sont les circonstances qui ont entraîné cette situation? Comment ont-ils vécu cet événement? Quelles émotions ont-ils alors ressenties? (Notez au tableau les émotions identifiées par les enfants. Suggérez-leur, au besoin, les mots justes pour traduire leurs émotions.) De quelle façon ont-ils réglé ce problème? Leur amitié a-t-elle survécu à cette mésentente?
À partir d’une lecture sur l’amitié, faites découvrir aux enfants les différences qui existent entre une émotion (colère, joie, tristesse, etc.) et un sentiment (amitié, amour, reconnaissance, etc.). Amenez-les à reconnaître qu’on peut parfois ressentir une émotion négative envers notre ami, mais que cette situation n’altère pas pour autant notre sentiment d’amitié envers lui. En respectant leur niveau de développement langagier, établissez au tableau, en les distinguant, une liste d’émotions, positives et négatives, ainsi qu’une liste de sentiments.
En équipe
Invitez les élèves à se regrouper en équipe de deux et à réaliser un dessin sur l’amitié. Les plus vieux peuvent compléter, sur un carton, la phrase suivante : L’amitié, c’est… par autant d’énoncés qu’ils le désirent. Cette stratégie consiste à décrire, sous le plus grand nombre d’angles possible, le concept d’amitié. Les élèves présentent à leurs pairs, puis affichent leur dessin ou leur carton sur les murs de la classe. Proposez aux élèves de faire des jeux de rôles à partir de situations qui peuvent provoquer une dispute avec leur meilleur ami. Par exemple, que feraient-ils si leur ami refusait de jouer avec eux, de partager un jouet, de les aider, ou s’il n’était pas d’accord avec eux? Vous pouvez aussi puiser des raisons de dispute dans la liste de situations réelles soumises par les élèves au début de cette activité. À partir de leurs interventions, établissez, en leur en suggérant quelques-uns, un répertoire de comportements efficaces qui leur permettront de mieux comprendre et gérer leurs émotions et leurs réactions.
OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUGGÉRÉS BOURGEOIS
Paulette, Benjamin veut un ami, Richmond Hill, Éditions Scholastic, 1995, 30 pages
ANFOUSSE, Ginette, Mon ami Pichou, Montréal, Éditions de La courte échelle, 1979, 24 pages