On veut agir
action, changement, francophonie locale
Introduction
À 9, 10 et 11 ans commencent à se développer de solides sentiments d’appartenance au groupe de pairs par des clubs de toutes sortes, mais aussi au milieu plus large qu’est celui de la langue et de la culture. On se questionne. On veut comprendre. On cherche des solutions à des problèmes plus larges que ceux de la vie quotidienne. On veut ébranler les cadres établis, mais on a peur… Pourquoi ne pas les aider à canaliser ces forces dans le cadre d’un projet constructif?
Démarche
En groupe-classe
Préparez les élèves à une réflexion en équipes en leur demandant s’il existe des choses (coutumes, règlements, etc.) qu’ils n’approuvent pas soit dans l’école, soit dans la municipalité ou le quartier. Demandez des exemples concrets.
En équipe
Demandez aux élèves de répondre aux questions suivantes :
- Que veut dire agir pour eux ?
- Que veut dire changer les choses pour eux?
- Quand est-il préférable de s’adapter aux circonstances?
- Quand doit-on tenter de changer les choses ?
Exemples de réponses possibles à la dernière question (que les élèves exprimeront bien sûr dans leurs propres mots) : la liberté de plusieurs personnes est brimée, il y a injustice, il faut défendre ses droits, des promesses ne sont pas tenues, il est important de s’affirmer comme individu ou comme groupe, etc.
Invitez les élèves à établir des priorités dans leurs raisons de changer les choses.
En groupe-classe
Après les rapports des équipes, demandez aux élèves d’appliquer ce qui a été dit à la culture francophone ou à la langue française dans leur milieu immédiat.
Exemples possibles en milieu majoritairement francophone :
- La radio locale joue trop peu de chansons en langue française;
- Entre élèves, on parle souvent d’autres langues que le français dans les couloirs de l’école;
- On emploie des termes anglophones pour désigner des sentiments, des gens ou des choses alors que le terme français existe : mon feeling, un nerd, un back-up d’un document, etc.;
- La télévision / la radio francophone ne parle pas de notre région, de notre réalité;
- Etc.
Exemples possibles en milieu minoritairement francophone :
- Il n’y a pas de journaux francophones dans la région;
- Les loisirs (scoutisme, clubs de sports, etc.) sont tous en anglais ou presque;
- La télévision / la radio francophone ne parle pas de notre région, de notre réalité;
- On parle en anglais dans les autobus scolaires, dans la cour d’école et même entre nous dans les équipes, en classe;
- Etc.
Ensemble, avec les élèves, choisissez UN point à changer, qui devient votre « action ».
En équipe
Chaque équipe suggère un plan pour « changer les choses » et encadrer l’« action ». En 4 paragraphes, les élèves doivent :
- exposer les faits présents;
- établir les conséquences de ces faits ;
- indiquer les changements demandés ;
- fournir des moyens de le faire, des solutions.
En groupe-classe
Chacune des équipes présente son travail et vous le remet. À partir des idées émises, la classe décide des meilleures solutions à envisager et des moyens pertinents pour entreprendre son « action ».
Exemples : lettre envoyée aux personnes concernées, rencontre avec les personnes concernées (délégués de classe), invitation aux personnes concernées à venir en classe, etc. Incitez les élèves à mettre en place le plan ainsi conçu, à l’organiser et à le réaliser.
Ce projet d’action peut se révéler un succès complet, partiel, ou se heurter à une fin de non-recevoir. Mais le vrai succès reste l’expérience qu’on en retire.
Il sera important de discuter des raisons du résultat, qu’il soit positif ou non. Encouragez les élèves à écrire ensuite une chanson ou un rap pour résumer leur expérience : les faits, les moyens entrepris, les résultats, les connaissances acquises par eux-mêmes et par le milieu visé (exemple : sensibilisation du milieu au problème soulevé par la classe même si la démarche n’a pas réussi à court terme).