Ingrid Lévesque: et si ça se pouvait pour vrai!
Ingrid Lévesque s’intéresse aux questions touchant l’insécurité linguistique et les pratiques pédagogiques gagnantes qui permettent de la contrer. Elle collabore avec les différents acteurs du milieu de l’éducation afin que tous puissent intervenir selon leur rôle précis au sein du conseil scolaire, tout en créant un impact positif sur l’apprentissage et les sentiments d’appartenance, de compétence et d’autonomie des élèves. Ingrid Lévesque est conseillère en élaboration des programmes de français 7e à 12e année pour le Conseil scolaire acadien provincial en Nouvelle-Écosse.
Francosphère a invité les intervenantes et intervenants du congrès 2019 de l’ACELF, dont Ingrid Lévesque, à partager leurs impressions sur des enjeux actuels en francophonie canadienne.
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Comment tentez-vous d’inspirer les jeunes pour les engager envers leur francophonie?
Peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons, nous avons tous des rêves et le désir de changer « quelque chose », pour le mieux. Souvent, ce sont la frustration, l’injustice ou l’insatisfaction qui sont le moteur de ces désirs. L’important alors est de ne pas rester là, à broyer du noir, mais plutôt, de s’imaginer « à quel point ce serait génial si… », jusqu’à ce que l’on puisse ressentir que ça se peut… pour vrai! Et, tout plein de cet espoir et de ce sentiment de satisfaction, on peut changer les choses pour le mieux! Il faut partir de là, des sentiments de plaisir et de satisfaction! Il faut les entretenir tout au long de notre entreprise et ils ne doivent faire qu’un avec la cible que l’on vise par notre engagement.
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Qu’est-ce qui stimule votre créativité dans votre pratique professionnelle?
D’abord, je suis inspirée par un problème que j’observe, une conversation que j’ai avec des collègues, une lecture qui me fait réfléchir ou un conférencier qui me surprend. Ensuite, je lis beaucoup sur le sujet. J’essaie de comprendre l’idée générale, les détails, les processus qui en découlent, les différents points de vue sur la question. Je crée des liens entre ce que j’apprends et l’enseignement en milieu minoritaire francophone. Entre-temps, je discute beaucoup avec mes pairs. Par leur réflexion, leurs questions, leurs différentes façons de voir les choses et de résoudre des problèmes, ils me permettent d’aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite dans ma propre réflexion. J’essaie de voir comment ce que j’apprends peut contribuer à améliorer ma pratique et à créer un impact fort sur l’apprentissage et la réussite des élèves tant sur le plan scolaire que sur celui de la construction identitaire.
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En 2030, lorsque vous regarderez dans votre rétroviseur, que souhaitez-vous avoir inspiré à votre entourage professionnel?
J’adore mon emploi! Je travaille avec une équipe formidable où règne un esprit d’entraide, de collaboration, de respect et de camaraderie hors du commun. Nous formons une vraie communauté d’apprentissage professionnelle où nous nous sentons écoutés et où nous avons la liberté de travailler sur des projets motivants qui nous inspirent. Ce milieu de travail et les relations interpersonnelles qui s’y déploient favorisent grandement le développement des sentiments d’appartenance, de compétence et d’autonomie, assises de l’autodétermination, ainsi que le désir de se dépasser. C’est cet esprit et ces valeurs que j’espère contribuer à inspirer aujourd’hui et pour encore longtemps.
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