Noémie Bergeron: le goût du risque

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15 mai 2019
par Francosphère

Noémie Bergeron occupe le poste d’agente d’éducation au ministère de l’Éducation de l’Ontario depuis 2016. Ses dossiers principaux sont liés à l’apprentissage en ligne, la programmation, l’accompagnement provincial des personnes responsables de l’environnement d’apprentissage virtuel et la voix des élèves. Également musicienne, Noémie a aussi été enseignante au secondaire et technicienne informatique, ce qui lui donne une perspective nouvelle sur l’intégration de la programmation et de la technologie aux pratiques pédagogiques.

Francosphère a invité les intervenantes et intervenants du congrès 2019 de l’ACELF, dont Noémie Bergeron, à partager leurs impressions sur des enjeux actuels en francophonie canadienne.
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Qu’est-ce qui stimule votre créativité dans votre pratique professionnelle?

Nous vivons dans un monde où la créativité ne fait plus partie uniquement du monde de l’art et du design. Il est donc important de savoir s’y pencher pour trouver des innovations dans nos milieux de travail. Pour ma part, je suis une personne qui aime toujours apprendre de nouvelles choses. La créativité, c’est lorsque j’essaie d’appliquer des concepts venant d’un contexte à un autre. La capacité de tisser des liens entre des domaines qui ne sont pas évidents pour tous, comme la musique et le codage informatique, représente de nouvelles avenues à explorer et m’encourage à être créative dans mon travail.
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Comment les différentes diversités présentes dans votre milieu vous permettent-elles d’innover?

L’une des choses que j’aime le plus lorsqu’on parle d’innovation est quand quelqu’un me contredit ou n’est pas d’accord avec mes idées. C’est honnêtement ce qui me motive le plus à réfléchir et à analyser la situation pour trouver une solution concrète à un problème réel! Lorsqu’on parle des diversités, qu’elles soient culturelles, de genres et de sexualité, d’âge ou autre, chacun et chacune amène à la table leurs expériences de vie qui leur offrent une perspective unique sur les problématiques. Sans ces diversités, je ne crois pas qu’il serait possible de se pencher sur un problème et de réellement trouver une solution!
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En 2030, lorsque vous regarderez dans votre rétroviseur, que souhaitez-vous avoir inspiré à votre entourage professionnel?

Ce qui compte le plus pour moi serait de savoir que j’aurais encouragé les gens à prendre des risques. Je trouve trop souvent que les gens ont peur d’en prendre. Ils aiment trop demeurer au sein de ce qu’ils connaissent, de ce qui les rend confortables pour éviter de faire face à un échec. Pourtant, c’est en essayant de nouvelles choses et en prenant ces risques qu’on a la chance d’innover, de créer, et de trouver des solutions! Notre culture en est une où l’échec est perçu comme étant quelque chose de négatif, que l’on doit cacher. Au contraire, il faudrait qu’on valorise les échecs de tous, car c’est par l’entremise de ceux-ci qu’on peut découvrir ce qui peut ou ne peut pas fonctionner dans un milieu. Ainsi, on peut savoir comment s’améliorer!

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