Monique Saulnier: la grande famille francophone

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7 mai 2018
par Francosphère

Monique Saulnier est convaincue que le rôle de l’enseignement consiste à guider les élèves et à coconstruire ses apprentissages avec les autres. Au quotidien, elle accompagne les élèves et les enseignants dans le développement des compétences et de la culture entrepreneuriale en milieu francophone minoritaire.

Leader pédagogique en innovation et entrepreneuriat au District scolaire francophone Sud, Nouveau-Brunswick, elle est cofondatrice d’un studio d’apprentissage, le Studio P.U.R.E., lequel a obtenu le premier prix Ken Spencer, remis par l’Association canadienne d’éducation.

Francosphère a invité les intervenants du congrès 2018 de l’ACELF à partager leurs impressions sur des enjeux actuels en francophonie canadienne.

La culture dans le numérique: Créer? Apprécier? Faire sa place?

Grâce au numérique, les francophones peuvent davantage faire leur place et exprimer leur fierté et leur culture. On a la chance d’échanger, de partager les opinions et les idées, de créer nos propres œuvres et d’apprécier les œuvres des autres par l’entremise des technologies et des médias sociaux. Certains élèves et enseignants participent à divers concours de twittérature, à des projets collaboratifs, à des créations d’œuvres littéraires et plus encore où ils ont la chance de coconstruire et d’apprécier la collaboration de divers francophones venant de partout au monde. Il est de plus en plus important pour les gens de faire appel à leur esprit critique quant à l’exploitation des médias, autant sur le traitement de l’information que sur le choix des médias, afin d’en profiter pleinement.

 La francophonie canadienne: Plurielle? Diversifiée? Inclusive?

À mon avis, la francophonie canadienne et mondiale est précieuse parce qu’elle est plurielle et diversifiée. Je trouve qu’elle est de plus en plus inclusive aussi. Toute personne qui parle le français et qui veut s’afficher comme francophone devrait pouvoir faire partie de la grande famille francophone. Que ce soit des gens de différents groupes ethniques, des gars ou des filles. Des jeunes ou des moins jeunes ou des gens venant de partout au monde. Il est donc très important de garder le français vivant en l’exprimant avec fierté dans tous les espaces possibles. Il faudra l’exiger dans plusieurs situations. C’est un droit.

L’insécurité linguistique: in ou out ?

J’ai été moi-même victime d’insécurité linguistique. Je ne me suis pas toujours sentie à l’aise de m’exprimer devant les gens en dehors de ma région natale. Je ne me sentais pas compétente dans certaines situations communicatives. Aujourd’hui, j’ai développé une belle confiance et je prends ma place comme francophone. Je crois vraiment que c’est une question de connaissance, mais surtout de confiance, afin de pouvoir s’exprimer en toute sécurité. Pour se faire, il faut croire en la beauté des accents de la francophonie et montrer que notre langue est belle, intéressante, artistique et riche.

La francosphère en action

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