Nicole Ferguson: vers un but qui nous rassemble
Chercheure à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton, Nicole Ferguson est une spécialiste en didactique des sciences. Elle connaît bien les dispositions affectives reliées à la pensée critique. Ses recherches portent principalement sur le développement cognitif en sciences et sur la nature des dispositions des étudiantes et étudiants en formation initiale des maîtres.
Francosphère a invité les intervenants du congrès 2018 de l’ACELF à partager leurs impressions sur des enjeux actuels en francophonie canadienne.
La culture dans le numérique: Créer? Apprécier? Faire sa place?
Qu’entend-on par culture dans le numérique? Avant de créer, d’apprécier et/ou de faire sa place, il faudrait s’assurer que nous en ayons une définition commune. La culture dans le numérique ne se résume pas à un ensemble de conversations sur Facebook et par courriel. Il faut d’abord parler de culture, puis voir par quels moyens numériques la véhiculer. Les deux concepts sont des incontournables d’une société qui se tient à jour et qui profite de ce que ces nouvelles technologies lui offrent.
La francophonie canadienne: Plurielle? Diversifiée? Inclusive?
La francophonie canadienne y perdrait énormément en n’étant pas inclusive, diversifiée et, conséquemment, plurielle, car ce sont ces trois qualités qui la définissent. Tout d’abord, cette francophonie s’étend sur un vaste territoire, répartie dans les provinces, les régions, les municipalités, etc. Chacune de ces entités procure à ces membres une multitude d’expériences qui peuvent être semblables à celles vécues par les autres, mais également différentes. Ces variabilités donnent naissance alors à plusieurs types de francophonies qui sont à l’image des gens qui y habitent. Cependant, une trame commune les mobilise et les réunit. La force d’une équipe réside dans la capacité qu’ont des individus de divers horizons de se mobiliser pour collaborer, vers un but qui les rassemble.
L’insécurité linguistique: in ou out ?
C’est assez troublant à quel point cette expression (insécurité linguistique) s’est manifestée chez les francophones depuis un bout de temps. Je soupçonne qu’on applique l’expression à toutes les sauces, car de l’insécurité, c’est se sentir menacé. Certes, la langue française comme on la connaît maintenant peut être menacée. Elle peut être menacée d’extinction; elle peut être menacée de modifications profondes, de sorte qu’on ne la reconnaisse plus. Cependant, ce n’est pas de l’insécurité linguistique quand je suis moins fière de ma langue parlée par rapport à celle parlée par une autre personne. Je ne suis pas menacée. Les sentiments qui m’animent à ce moment-là trahissent plutôt une infériorité, une certaine gêne, un malaise par rapport à ma langue parlée.
La francosphère en action
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