Le code génétique de l’ACELF

L’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), c’est un lieu de concertation pancanadien. C’est aussi un regroupement caractérisé par sa diversité. Un réseau qui œuvre à faire briller une identité francophone affirmée. La synergie de réflexions et d’actions. Une association liée par une langue et une culture que l’on souhaite transmettre aux jeunes par l’éducation. Le parcours de notre réseau nous le démontre: ces 5 caractéristiques sont les fondements de l’ACELF. C’est son ADN. C’est ce qui définit profondément notre réseau. Et en l’honneur de nos 75 ans, en compagnie de Danika Gourgon, candidate au doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa, on voyage dans le passé avec ces capsules vidéo pour découvrir comment.

La concertation pancanadienne

L’ACELF, c’est beaucoup de gens. Elle regroupe des intervenantes et intervenants en éducation de toutes les communautés francophones, dans l’ensemble des territoires et provinces du Canada. Et c’est en ce sens qu’elle est rassembleuse. Carrefour de coconstruction, l’ACELF poursuit ses actions, depuis 75 ans, en concertation.

«En 1947, l’ACELF est le premier organisme à rallier tous les intervenantes et intervenants du monde éducatif de langue française au Canada, ce qui lui permet d’assurer l’essor de la francophonie. Sa capacité à regrouper les francophonies canadiennes au-delà des frontières provinciales et territoriales lui permet de jouer un rôle important de concertation», explique à ce propos Danika.

La culture

Notre réseau est guidé par le désir de transmettre la culture francophone et la langue française aux jeunes. C’est le ciment qui nous lie. «Comme il sera précisé dans son mandat en 1968, l’ACELF a comme but de servir la cause de la culture et de l’éducation en langue française à la grandeur du pays», précise d’ailleurs Danika.

Et à titre de passeur culturel, notre réseau met en lumière et crée des actions qui font résonner la culture francophone. Partout dans nos communautés. Au bénéfice de notre vitalité. Par exemple, «pour maximiser la contribution des arts et des activités culturelles à la construction identitaire des élèves en milieu minoritaire francophone, les directions d’école [notamment,] sont appelées à jouer un rôle clé à titre de passeur culturel, en jouant le rôle d’intermédiaire, d’accompagnateur, d’éveilleur et de modèle», indique l’historienne, faisant référence à la production de ressources telles que: La trousse du passeur culturel, destinée aux directions d’école ou encore la trousse Des enfants en art, destinée au personnel professionnel en petite enfance.

L’identité

L’ACELF est portée par l’objectif de favoriser l’épanouissement identitaire francophone des jeunes. De stimuler leur sentiment d’appartenance à la francophonie. Et plusieurs initiatives de notre réseau le démontrent au cours des années, comme le décrit Danika. Elle mentionne par exemple la conception de la Banque d’activités pédagogiques (BAP), en 1997, une ressource toujours existante et très populaire.

Mais l’identité a une place encore plus notoire depuis les dernières décennies dans notre réseau. «Le cadre d’orientation en construction identitaire de l’ACELF, publié en 2006, devient la base sur laquelle l’association élabore ses projets. Pour elle, l’éducation de langue française doit permettre aux francophones de s’accomplir culturellement et socialement. Depuis les 20 dernières années, l’ACELF est reconnue sur le plan canadien pour son leadership en construction identitaire. Cet élément de son code génétique ressort comme étant l’un des brins dominants de sa molécule d’ADN», spécifie d’ailleurs Danika.

Dès lors, notre réseau a pour mission d’outiller les intervenantes et les intervenants en éducation dans le but d’appuyer les jeunes dans leur construction identitaire francophone. C’est l’intention qui motive toutes nos actions. Et ce, afin que la francophonie prenne une place importante au cœur de l’identité des jeunes.

La diversité

L’ACELF regroupe et promeut la diversité. Car elle est riche de sa pluralité. Elle allie des gens de toutes les sphères des milieux éducatifs du pays. Nourri d’expériences multiples et d’origines diversifiées, notre réseau se conjugue par l’enrichissement créé par le fait d’être ensemble et l’élément qui nous réunit: la francophonie.

«L’action qu’entreprend l’ACELF vise à respecter les particularités des communautés francophones de chaque province et territoire. Elle amène les unes et les autres à reconnaître leur intérêt commun, à contribuer à l’épanouissement de la culture francophone dans tout le Canada. Elle fait la promotion d’une vision collective, d’une francophonie en renouvellement marquée par le pluralisme culturel et identitaire qui caractérise la société», indique à cet effet l’historienne.

La réflexion et l’action

Notre réseau poursuit son travail, crée des initiatives et innove grâce aux réflexions et à la mise en œuvre d’actions concrètes, centrées sur les besoins des intervenantes et des intervenants, sur le terrain. Car c’est un lieu d’échanges, de questionnements, d’inspirations et de collaborations. Et il est à l’origine de plusieurs actions porteuses. Espace de rassemblement et de codéveloppement, notre association est incarnée par des expériences phares et la diffusion de contenus enrichissants.

«Depuis 75 ans maintenant, les congrès annuels de l’ACELF inspirent des efforts concertés entre toutes les régions du pays. Ils sont devenus, au fil des années, de véritables rassemblements des forces vives de la francophonie canadienne dans les domaines de l’éducation. Ils permettent une démarche de réflexion pour échanger le savoir et partager les idéaux», souligne Danika. Elle mentionne également, entre autres, la revue Éducation et francophonie qui, en 2022, célèbre ses 50 ans d’existence. «La revue a su devenir au fil de ses 50 ans, un carrefour d’idées pour faire avancer la réflexion et l’action éducative au pays tout au long de son histoire», complète-t-elle.

C’est dans nos gènes!

Tissé par ces 5 caractéristiques, notre réseau est composé de chacune et de chacun d’entre vous. Par les actions que vous faites pour transmettre votre intérêt pour la langue française et la culture francophone aux jeunes. Par les liens que vous créez. Par les initiatives que vous coconstruisez. Par la richesse de vos expériences et l’expertise que vous partagez. Vous faites de ce réseau d’intervenantes et d’intervenants en éducation de langue française du Canada ce qu’est substantiellement l’ACELF. Et si l’on se dirige ensemble vers nos 75 prochaines années, c’est parce que cette vivacité qui porte notre réseau est loin de s’arrêter.

Les capsules sur l’ADN de l’ACELF ont été rendues possibles grâce au financement du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes.